« L'APPEL DU LARGE »

 

« Un spectacle lumineux » – Nord-Eclair

Ce spectacle est un joyau de sensibilité (…). Il offre une réflexion sur le sens de la vie, sur la mémoire, sur ce qui relève de la durée, tout en interrogeant l’essence même du théâtre. Un spectacle lumineux et chargé d’espoir.

 

Télécharger la Video: MP4, WebM, Ogg

LE SPECTACLE

C’est à la fois une histoire d’amour et un parcours initiatique et libérateur. L’histoire d’une relation intime entre un jeune homme, empli de doutes et d’inquiétudes et sa grand-mère qu’il admire tant, une vieille dame exubérante et fantasque. Ensemble, ils partagent deux passions : le théâtre et la poésie.

La vie sur terre n’est qu’un passage et quand la grand-mère pressent doucement son heure approcher, elle pousse le petit-fils à monter l’Ode maritime de Fernando Pessoa, leur auteur d’élection. Les mots du poète se font si justement l’écho de leur profondeur, traduisant subtilement la quête ultime de la grand-mère aussi bien que les aspirations profondes du petit-fils :

« Prendre le large, au gré des flots, des dangers et des mers, cingler vers le Lointain, vers l’Ailleurs, vers la Distance abstraite, emporté comme la poussière par les vents, par les tempêtes, vers l’aventure indéfinie, vers la Mer absolue, pour réaliser l’impossible ! »
Fernando Pessoa, extrait de l’Ode Maritime

Pour la vieille dame, prendre le large, c’est répondre à l’appel de l’au-delà, s’abandonner, aller à la rencontre de la mort. Pour le jeune homme, c’est se libérer d’un quotidien étriqué, d’une famille trop conformiste, accepter d’embrasser enfin la vraie Vie et réaliser son rêve d’enfant : être, sur scène, un jongleur d’imaginaire.

Spectacle Appel du Large

Scénographie, lumières & musique

Un plateau nu à l'exception d'une chaise. L'espace appartient à l'acteur-conteur. Espace où ce dernier tisse le lien premier et essentiel avec le public, lieu de la relation de personne à personne. Rien ne doit pouvoir distraire de cette relation privilégiée.

Le narrateur crée les divers lieux de l'histoire par son récit et par l'incarnation de tous les personnages: la chambre de la grand-mère, le théâtre dans le théâtre où se joue le spectacle sur Fernando Pessoa, puis la pièce de la réunion familiale autour du cercueil. Enfin, le lieu intemporel, imaginaire où évoluent les compagnons de route qui ont inspiré la grand-mère tout au long de son existence : Chopin, Marx, Saint François d'Assise et bien sûr Pessoa.

La musique de Chopin – dont principalement des nocturnes et des valses – apparaissent à plusieurs reprises rythment la pièce et illustrent l’univers sonore de la grand-mère.
Les éclairages doivent accompagner avec subtilité les changements de lieux, tout en se faisant oublier. Ce spectacle veut éveiller l'imaginaire des spectateurs, non les placer devant l'illusion.

Distribution

Ecriture, interprétation : Etienne Van der Belen
Mise en scène : Claudine Aerts
Extraits de textes : Fernando Pessoa
Création lumière et régie : Josse Derbaix
Musique : Frédéric Chopin

Appel du large

• A propos de l’ecriture - par Etienne Van der Belen

Etienne van der Belen« L’écriture de L’appel du large trouve sa source dans la relation très complice que j’avais avec ma grand-mère et de ce qu’elle m’a transmis au moment de sa mort.

Avec la metteur en scène nous avons surtout privilégié la cohérence de la dramaturgie à la fidélité du souvenir. Nous avons cherché à développer la dimension métaphorique des personnages et de la situation, pour rendre cette expérience intime universelle.

Ainsi la grand-mère représente tout un monde en train de disparaître, un monde libertaire, engagé, utopiste, solidaire, amoureux de poésie, de philosophie où « la vraie vie », tissée de nos rêves d’enfance, prime sur le quotidien pratique et matérialiste. Elle incarne une sorte de tendre Don Quichotte des temps modernes face au reste de la famille qui symbolise l’ordre établi, la société bien pensante et sécuritaire, le carcan.

Suite à la rencontre avec Henri Gougaud et Claudine Aerts, j’ai ressenti l’envie de mélanger dans l’écriture des moments plus contés, avec le seul pouvoir d’évocation des mots, et d’autres plus théâtraux, plus joués, de privilégier ainsi l’art de la relation avec le public tout en gardant le plaisir de l’incarnation des personnages.

Être à la fois conteur, dans l’ici et maintenant avec le public, et acteur, plongé dans un ailleurs recomposé ou imaginaire.

Dans l’écriture, nous avons aussi cherché à voir comment la poésie de Fernando Pessoa – et en particulier l’Ode maritime – pouvait faire écho au propos de la grand-mère et comment plus largement, la poésie peut parfois répondre de manière très concrète à nos grandes questions existentielles. »

Télécharger le livret au format pdf

• A propos de la mise en scène - par Claudine Aerts

Claudine Aerts« Contrairement à ce qui se passe lors d'une représentation théâtrale habituelle, le fameux "quatrième mur" entre scène et salle, invisible, met l'audience en position de "regardeur" muet. Il participe certes intérieurement à l'action mais avec une certaine passivité.

Le conteur, quant à lui, efface cet obstacle et peut aller jusqu’à interroger le public, attendant de lui qu'il soit le déclencheur de la poursuite de la narration.

Dans L'appel du large, le comédien se dédouble. Quand il est "conteur », il est d'abord lui-même ; quand il assume sa part "d’acteur", il joue les personnages. Le conteur est le maître du récit, l'acteur en représente des séquences. Le conteur donne à voir les lieux du présent, l'acteur ouvre les lieux de l'imaginaire. Il nous a plu de sauter régulièrement et allègrement cette frontière convenue en alternant sans cesse les moments de présence "conteur" et de jeu "acteur": passer d'une relation de l'ici et maintenant à l'espace de la fiction. Sans qu'il y paraisse parfois. Où est la personne et où le comédien?

Au fur et à mesure du déroulement de l'histoire nous avons tenté d'amenuiser ces clivages, de les rendre imperceptibles, de brouiller les codes pour toucher à vif la sensibilité du spectateur et l'entraîner émotionnellement à partager le chemin initiatique du héros, un simple être humain, son semblable.

Une autre démarcation que nous avons aimé transgresser et rendre impalpable est celle qui différencie un langage plutôt inspiré du quotidien, du texte poétique de Fernando Pessoa. Glisser imperceptiblement de l'un à l'autre – et à l'insu de l'auditeur parfois – est un plaisir que nous avons cultivé avec délices. Derrière cela se manifeste notre désir de mettre fin à ces frontières qui tendent à séparer arbitrairement les genres littéraires propres à la scène. »

Claudine Aerts est née à Amsterdam. Après des études de comédienne à l’Institut des Arts de Diffusion (IAD, Louvain-la-Neuve) et quelques cinq années sur les planches de diverses scènes belges, elle se spécialise dans le travail de la voix pour l’acteur. Elle enseigne cette discipline durant de nombreuses années à l’IAD ainsi qu’au Conservatoire de Mons.
Depuis une vingtaine d'année, elle signe un grand nombre de mises en scènes, essentiellement au Théâtre du Public, parmi lesquelles No Limits, Le Noir Quart d’Heure et Terres Promises (Coup de Cœur de la Presse aux Rencontres théâtre jeune public de Huy en 2006). Elle met également en scène le conteur Hamadi, dans Dieu, Les Mille et Une Nuits et Gilgamesh. La plupart de ces spectacles ont fait l’objet de nombreuses représentations, tant en Belgique qu’en France, en Palestine, en Inde et au Burkina Faso. Claudine fonde avec Hamadi la Maison du Conte et l' Ecole du Conte de Bruxelles – qu’elle dirige encore aujourd’hui.

• Extraits de presse

MichEle Friche - Le Soir - MAD 12/03/2014

"Que du bonheur dans ce seul en scène (...): une générosité et un savoir-faire de conteur, un méli-mélo d'humour et d'émotion qui, dans le sillage d'une grand-mère pas comme les autres, parle de la mort, de la vie, de ce qui les brasse et les réincarne l'une et l'autre...le théâtre et la poésie, celle de Pessoa, en particulier. A voir, absolument.

 

Julie Lemaire - Rue du ThÉÂtre 12/03/2014

Comment mettre de la lumière sur la mort ? Étienne Van der Belen nous répond en tissant sur scène la fin de vie de sa grand-mère, femme ordinaire extraordinaire. Le sujet, à la fois personnel et universel, est une ode à l’existence et aux relations humaines, avec la mort au tournant, comme prolongement lumineux de ce qu’on a vécu pour soi et les autres.

Étienne Van der Belen a écrit pour un public, pour lui parler, être en contact. Il nous prend à partie dès ses premières lignes, et ne nous lâche plus. Nous entrons dans les profondeurs d’âme de ce jeune homme de théâtre habité par ses doutes, sa peur de se mettre à nu devant son public, son envie de ne pas être un petit soldat sur cette terre.(...) Sa volonté de mélanger le jeu et l’art du conte sont une réussite aussi belle que rare.

 

Juliette Goudot - 50 degrÉs Nord Arte - 11/03/2014

Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un comédien aussi extraordinaire sur scène. (...) C'est une histoire d'amour, de passion, et de transmission entre un jeune homme et sa grand-mère, mais plus que sa grand-mère je voudrais parler d'une matriarche, d'une figure fondatrice... Qu'est-ce qu'elle lui transmet ? Le goût du théâtre, de la littérature, des arts... C'est une histoire intime avec un pouvoir d'écriture très fort...

 

Roger Simons – Blog Les feux de la rampe – 12 mars 2014

C’est tout simplement magique ! C’est tout simplement merveilleux !

 

« A la folie du théâtre ! » – Le vif / l’Express

(…) Etienne Van der Belen est un jeune comédien-auteur à la générosité communicative. En soliloque, avec chaise et chapeau, il interpelle « l’esprit du théâtre » pour redonner vie à une grand-mère adorée, libre et pirate, entre Fernando Pessoa le poète, François le Saint d’Assise, Karl Marx, le rouge, Chopin et son piano, tous venus pour l’ultime valse au cimetière. Ce spectacle est tout simplement magique, poétique, bouleversant, truffé de philosophie, de rage et de bonheur de vivre et de jouer « au théâtre ». 

 

« Mort d’une grand-mère pirate » – Le Soir

Solo d’un comédien à la simplicité essentielle. (…) Etienne Van der Belen est de ces comédiens qui font de leur simplicité désarmante, de leur part d’enfance, des atouts de création et de jeu, soutenus par une solide technique mais aussi par une générosité immédiatement partagée par le public. (…) Rien de sinistre dans ce conte vrai et faux tout à la fois. Mais il vous tenaille une formidable émotion qui, lorsqu’elle risque de s’emballer, se détourne dans l’humour, à mi-chemin du noir et du rose. (…) Sans avoir l’air d’y toucher, c’est l’utopie de la vie qui se glisse en nous, celle qui balaie les conventions, celle qui ose ses désirs les plus fous, celle qui accepte le tournant du chemin. 

 

« Etienne, de mÉmoire et de passion » – Le Courrier de l’Escaut

(…) Une sincérité profonde et une relation privilégiée au public mettent l’acteur sans cesse en danger. Et cependant le jeu très maîtrisé épingle une évidente distance que seules la maîtrise du propos et celle du lieu peuvent porter.

 

« Etienne apprivoise la mort » – Vers L’Avenir

C’est un hymne d’amour, une chanson tendre et triste qu’offre Etienne Van der Belen, émouvant comédien tout en confidences. (…) La magie des lumières, le surprenant mariage de force et de juvénilité du comédien nouent la gorge. Et si on sent par moments la blessure du comédien, les souvenirs n’en sont pas moins souriants. L’humour habite en permanence les personnages. A voir absolument.

 

« Un spectacle lumineux » – Nord-Eclair

Ce spectacle est un joyau de sensibilité (…). Il offre une réflexion sur le sens de la vie, sur la mémoire, sur ce qui relève de la durée, tout en interrogeant l’essence même du théâtre. Un spectacle lumineux et chargé d’espoir.


Voir aussi :

La galerie photos

Le texte

Dossier de diffusion