« GIOIA PERFETTA »


Le 30 mai 2017 je pars de Sion, petite ville dans le Valais en Suisse et je marche près de 1000 kms pour arriver le 27 juillet 2017, jour de mes 50 ans, à Assise, en Italie.

Je pars sans téléphone, sans montre, avec juste un petit sac à dos contenant le strict nécessaire. Je marche entre 15 et 30 kms par jour selon les dénivelés, demandant l’hospitalité, dormant dans des « accueil pèlerins », et parfois dehors au milieu des arbres.

J’emprunte d’abord la Via Francigena, qui va de Canterbury jusqu’à Rome, et, à Turin, je la quitte pour retrouver le chemin qui part de Vezelay jusqu’à Assise.

C’est donc l’histoire d’un homme qui marche…

Et sur la route, il tient un carnet de voyage, il rencontre des gens, il enregistre les sons de la nature et filme ses pieds…

Récit d’un homme qui explore la marche comme une expérience de la liberté, un apprentissage de la lenteur et du dénuement. Récit d’un marcheur qui va à contre-courant du modèle sociétal d’aujourd’hui qui parie plutôt sur la rentabilité, la vitesse et la productivité. Une marche comme un acte politique, social et écologique en rupture avec l’hyper activité constante de ce siècle.

C’est aussi le récit d’un tiraillement intérieur entre l’idéal de cette aventure, sa projection rêvée et l’expérience du réel avec toute sa rugosité.

Et progressivement, au fil du spectacle, on assiste à la bascule d’un récit de voyage à quelque chose de plus onirique, glissement entre l’expérience vécue et l’imaginaire : l’histoire d’un homme qui a vraiment fait ce voyage et qui dans cette volonté de rencontrer le réel rencontre aussi ses obsessions, ses phantasmes, ses inquiétudes, et… ses espoirs.

• Extraits de presse


MichEle Friche - Le Soir - 18/11/2019

"Mille kilomètres à pied, à travers les montagnes entre Sion (Suisse) et Assise (Italie), en une heure trente ! Sacré défi pour un homme seul... Mais quand on s’appelle Etienne Van der Belen, qu’on maitrise l’art du conte, du regard et de la voix, et qu’on a l’expérience du seul-en-scène, le défi est bien à la hauteur du comédien. Entre lui et nous, Gioia perfetta a la belle évidence d’une rencontre partagée sans esbroufe. Le metteur en scène Pascal Crochet a cadré et accompagné cet authentique conteur qui sait accrocher le regard du spectateur, qui jongle avec la (les) voix, avec le corps, tout en faisant naître les personnages croisés, évoqués. L’humour n’en est pas absent, la poésie trame le texte et l’émotion naît ici et là du silence. Un tel spectacle mérite de voyager !

 

Dominique Mussche - RTBF Culture - 14/11/2019

""Gioia perfetta" - Journal de bord d’un marcheur en quête de sens.
Comment traduire le rythme de la marche sur un étroit plateau de théâtre, et comment transmettre cette aventure intime ? Fort de son expérience de conteur, Etienne van der Belen a travaillé en complicité avec le metteur en scène Pascal crochet. Ensemble, ils ont construit un récit vif et touchant, émaillé d'anecdotes, enrichi de matériaux glanés sur la route : interviews, photos, images vidéo… Pas de grands effets de mise en scène, mais plutôt une manière d'accompagner concrètement les pas du marcheur : les chaussures à lacer, le banc où il repose son corps fatigué, la carte indiquant le chemin à parcourir, les conversations téléphoniques avec la compagne restée au pays… La joie parfaite existe-t-elle ? Peut-être peut-on la trouver au cœur des choses ou des gestes les plus simples, semble nous dire cet acteur solaire et charismatique : une prairie en fleurs, des chants d'oiseaux au réveil, une chapelle cachée dans les bois, une adolescente dont on apaise le désarroi…

Dossier de diffusion

GIOIA PERFETTA

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